Concevoir une vidéo promotionnelle à partir d’une étude sociologique

1 April 2015

Réaliser une étude qualitative n’a d’intérêt que si les résultats obtenus sont exploités et transformés en actions et outils opérationnels. Le très beau film immersif de l’école Tecomah est le fruit du travail d’une sociologue et d’un réalisateur audiovisuel… A découvrir ici.

Si les images peuvent constituer un matériau à analyser pour le sociologue, l’étude sociologique peut, à l’inverse, constituer un outil très pertinent pour le réalisateur audiovisuel.

Dans la première configuration, le sociologue utilise le film ou la vidéo pour objectiver le réel, c’est-à-dire rendre perceptible et concret ce qui peut par ailleurs être exprimé à l’oral par les enquêtés lors d’un entretien. Le film permettra alors de décrire plus finement ce qu’il se passe sur le terrain et d’analyser les comportements réels en milieu naturel.

Une mine d’informations pour stimuler la créativité du réalisateur

Dans la seconde configuration, le réalisateur s’appuie sur l’étude qui a été réalisée pour concevoir son film. Celle-ci constitue pour lui une véritable mine d’informations mais aussi un terreau stimulant pour exprimer sa créativité : on y trouve un portrait précis de l’école vue par ses usagers, des indications sur ses points forts  mais aussi sur le sens que l’établissement donne à son projet et à ses choix pédagogiques, la manière dont elle est perçue et vécue par ses élèves et ses étudiants de l’intérieur, les valeurs que les acteurs – élèves et professeurs – partagent au quotidien, la teneur de leur relation… On peut également y lire des retours d’expériences de formation et de sociabilité, illustrées de très nombreux verbatim.

Les recommandations de l’agence validées par l’école guident le réalisateur sur ce qu’il convient de dire et de montrer : messages clés, angle de différenciation, lieux emblématiques, situations à valoriser.

Enfin, l’étude met à la disposition du réalisateur un outil précieux : le guide d’entretien que le sociologue a conçu spécialement pour son enquête, dont il fait à son tour usage pour ses interviews.

Un film qui colle à l’identité de l’école

Au final, l’étude représente pour le réalisateur, au-delà d’un précieux gain de temps, l’opportunité de concevoir un film inspirant et empathique, emprunt du regard et de la perception de la cible finale (ici, les jeunes). L’école dispose à travers l’étude d’un outil de cadrage supplémentaire, très documenté, qui vient enrichir son brief agence.

Cette démarche originale a été expérimentée par Tecomah, une école de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris Ile-de-France dédiée à l’environnement et au cadre de vie (formations restauration, BTP et métiers du paysage), recrutant du CAP à Bac + 5.

L’objectif de l’étude, réalisée par So Youth ! auprès d’un échantillon d’élèves et d’étudiants de l’école, était de réunir le maximum d’informations sur l’expérience et la perception que les jeunes ont de Tecomah en vue faire évoluer son discours de marque vers une communication plus authentique et plus émotionnelle. Le sociologue a cherché à comprendre pourquoi les jeunes ont intégré l’établissement (élément déclencheur), comment ce choix s’intègre à leur projet de vie, quelles sont les caractéristiques saillantes de leur expérience au sein de l’établissement, la nature des relations qu’ils entretiennent entre pairs et avec les équipes pédagogiques etc.

L’exercice peut sembler un peu « littéraire », pourtant il revêt une dimension très opérationnelle pour la communication, comme nous allons le voir. L’analyse des entretiens, l’observation sur le terrain, ont permis de faire émerger les composantes identitaires de l’école et d’alimenter un discours de marque à partir des leviers de communication qui ont été identifiés, du point de vue des usagers eux-mêmes.

Il résulte de ce travail de fond plusieurs films pour la promotion de chacun des programmes, privilégiant comme cela avait été recommandé par l’agence des contenus audiovisuels immersifs, authentiques et porteurs de sens, favorisant une projection du spectateur dans une expérience future à vivre au sein de l’établissement.

Nous ne saurons ici que saluer le travail de Dimitri Sandler, philosophe et réalisateur, qui a su transformer les résultats d’études et les recommandations en outil de communication opérationnel, se saisissant de ce travail pour mettre en scène, en images, en histoires, l’identité de Tecomah.

On notera en particulier le choix judicieux des cadrages qui facilite l’immersion dans l’environnement privilégié du campus de Tecomah, rendant compte de son atmosphère rassurante et bucolique, telle qu’elle est vécue de l’intérieur ; la place donnée à la parole des jeunes – naturelle et sans artifices – qui confère plus de force et de véracité au propos ; l’esthétisme et l’originalité de la création qui s’inscrit cependant dans une volonté affirmée de simplicité, à l’image des relations telles qu’elles sont vécues par les élèves et les étudiants de Tecomah au sein de leur école.

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